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Home > Artist Gallery > Vincent Van Gogh Art
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Vase
with Twelve Sunflowers
1889
oil on canvas
The original painting is
displayed at the
Philadelphia Museum of Art, Philadelphia
Rent
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Cod. Art. 001
Dim. 60x90 cm
Available
now:
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Wheatfield
with Crows
1890
oil on canvas The original painting is
displayed at the
Van Gogh Museum, Amsterdam
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Cod. Art. 002
Dim. 60x90 cm
Available
now:
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Noon:
Rest from Work
1889-90
oil on canvas
The original painting is
displayed at the
Musee d'Orsay, Paris
Rent
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Cod. Art. 022
Dim. 60x90 cm
Available
now:
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Wheat
Field with Reaper at Sunrise
1889
oil on canvas
The original painting is
displayed at the
Van Gogh Museum, Amsterdam
Rent
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Cod. Art. 027
Dim. 40,5x51 cm
Available
now:
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Starry
Night Over the Rhone
1888
oil on canvas
The original painting is
displayed at the
Musee d'Orsay, Paris
Rent
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Cod. Art. 034
Dim. 60x90 cm
Available
now:
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Self-Portrait
1886-87
oil on canvas
The original painting is
displayed at the
Art Institute of Chicago
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Cod. Art. 035
Dim. 40,5x51 cm
Available
now:
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Street in
Saintes-Maries
1888
oil on canvas
The original painting is part of
a Private Collection
Rent
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Cod. Art. 038
Dim. 60x90 cm
Available
now:
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Valley
with Ploughman Seen from Above
1877
oil on canvas
The original painting is
displayed at the
Hermitage,
St Petersburg
Rent
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Cod. Art. 046
Dim. 60x90 cm
Available
now:
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The Sower
1888
oil on canvas
Il dipinto originale
e' esposto al
Van Gogh Museum, Amsterdam
Rent
E. 29,4
monthly
(+ taxes and delivery cost) |
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Cod. Art. 100
Dim. 60x90 cm
Available
now:
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Vincent's
Bedroom in Arles
1888
oil on canvas
The original painting is
displayed at the
Van Gogh Museum, Amsterdam
Rent
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Cod. Art. 105
Dim. 60x90 cm
Available
now:
Buy |
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The
Starry Night
1889
oil on canvas
The original painting is
displayed at
The Museum of Modern Art,
New York
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Cod. Art. 116
Dim. 60x90 cm
Available
now:
Buy |
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Road with Cypress and Star
1890
oil on canvas
The original painting is
displayed at the
Kröller-Müller Museum,
Otterlo
Rent
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Cod. Art. 168
Dim. 60x90 cm
Available
now:
Buy |
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The Cafe Terrace on the Place du Forum, Arles, at Night
1888
oil on canvas
The original painting is
displayed at the
Kröller-Müller Museum,
Otterlo
Rent
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Cod. Art. 185
Dim. 60x90 cm
Available
now:
Buy |
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"Van
Gogh était d'origine hollandaise, de la patrie de Rembrandt qu'il semble avoir beaucoup
aimé et beaucoup admiré. A un tempérament de cette originalité abondante; de cette
fougue, de cette sensibilité hyperesthésiée, qui n'admettait comme guide que ses
impressions personnelles, si l'on pouvait donner une filiation artistique, on pourrait
peut-être dire que Rembrandt fut son ancêtre de prédilection, celui en qui il se sentit
mieux revivre. On retrouve dans ses dessins nombreux, non point des ressemblances, mais un
culte exaspéré des mêmes formes, une richesse d'invention linéaire pareille. Van Gogh
n'a pas toujours la correction ni la sobriété du maître hollandais; mais il atteint
souvent à son éloquence et à sa prodigieuse faculté de rendre la vie. De la façon de
sentir de Van Gogh, nous avons une indication très précise et très Précieuse: ce sont
les copies qu'il exécuta d'après divers tableaux de Rembrandt, de Delacroix, de Millet.
Elles sont admirables. Mais ce ne sont pas, à proprement parler, des copies, ces
exubérantes et grandioses restitutions.
Ce sont plutôt des interprétations, par lesquelles le peintre arrive à recréer
l'uvre des autres, à la faire sienne, tout en lui conservant son esprit original et
son spécial caractère. Dans le Semeur, de Millet, rendu si surhumainement beau
par Van Gogh, le mouvement s'accentue, la vision s'élargit, la ligne s'amplifie jusqu'à
la signification du symbole. Ce qu'il y a de Millet demeure dans la copie; mais Vincent
Van Gogh y a introduit quelque chose à lui, et le tableau prend bientôt un aspect de
grandeur nouvelle. Il est bien certain qu'il apportait devant la nature, les mêmes
habitudes mentales, les mêmes dons supérieurs de création que devant les
chefs-d'uvre de l'art. Il ne pouvait pas oublier sa personnalité, ni la contenir
devant n'importe quel spectacle et n'importe quel rêve extérieur. Elle débordait de lui
en illuminations ardentes sur tout ce qu'il voyait, tout ce qu'il, touchait, tout ce qu'il
sentait. Aussi ne s'était-il pas absorbé dans la nature. Il avait absorbé la nature en
lui; il l'avait forcée à s'assouplir, à se mouler aux formes de sa pensée, à le
suivre dans ses envolées, à subir même ses déformations si caractéristiques. Van Gogh
a eu, à un degré rare, ce par quoi un homme se différencie d'un autre: le style. Dans
une foule de tableaux, mêlés les uns aux autres, l'il, d'un seul clin, sûrement,
reconnaît ceux de Vincent Van Gogh, comme il reconnaît ceux de Corot, de Manet, de
Degas, de Monet, de Monticelli, parce qu'ils ont un génie propre qui ne peut être autre,
et qui est le style, c'est-à-dire l'affirmation de la personnalité. Et tout, sous le
pinceau de ce créateur étrange et puissant, s'anime d'une vie étrange, indépendante de
celle des choses, qu'il peint, et qui est en lui et qui est lui. Il se dépense tout
entier au profit des arbres, des ciels, des fleurs, des champs, qu'il gonfle de la
surprenante sève de son être.
Ces formes se multiplient, s'échevèlent, se tordent, et jusque dans la
folie admirable de ces ciels où les astres ivres tournoient et chancellent, où les
étoiles s'allongent en queues de comètes débraillées; jusque dans le surgissement de
ces fantastiques fleurs, qui se dressent et se crêtent, semblables à des oiseaux
déments, Van Gogh garde toujours ses admirables qualités de peintre, et une noblesse qui
émeut, et une grandeur tragique, qui épouvante. Et, dans les moments de calme, quelle
sérénité dans les grandes plaines ensoleillées, dans les vergers fleuris. où les
pruniers, les pommiers neigent de la joie, où le bonheur de vivre monte de la terre en
frissons légers et s'épand dans les ciels pacifiques aux pâleurs tendres, aux
rafraîchissantes brises! Ah! comme il a compris l'âme exquise des fleurs! Comme sa main,
qui promène les torchés terribles dans les noirs firmaments, se fait délicate pour en
lier les gerbes parfumées et si frêles! Et quelles caresses ne trouve-t-il pas pour en
exprimer l'inexprimable fraîcheur et les grâces infinies?
Et comme il a compris aussi ce qu'il y a de triste, d'inconnu et de divin dans l'il
des pauvres fous et des malades fraternels!"
Vie
et oeuvre
Préface d'Émile Bernard à la publication des Lettres de Vincent
"Cet artiste étrange s'est tué à Auvers-sur-Oise, le 29 juillet 1890. Il avait
pour frère Théodore van Gogh, expert à la maison Boussod et Valadon; boulevard
Montmartre. On verra, par ce frère, la part qu'eut Vincent sur l'opinion publique, en
introduisant l'impressionnisme dans la boutique d'une maison, des plus connues et des plus
influentes. Mais ce que je veux dire, avant tout, c'est que ces deux frères ne faisaient
pour ainsi dire qu'une idée, que l'un s'alimentait et vivait de la vie et de la pensée
de l'autre, et que quand ce dernier, le peintre, mourut, l'autre le suivit dans la tombe
seulement de quelques mois, sous l'effet d'un chagrin rare et édifiant.
[...]
Voici maintenant les notes que je reçois de M. Bonger, un très sincère admirateur et un
ancien ami de Vincent, qui fut peut-être un des premiers à deviner, au milieu de la
méconnaissance générale, le génie du peintre.
"Vincent van Gogh est né le 30 mars 1853, à Groot-Zundert. (Hollande); - il est
mort à Auvers-sur-Oise le 29 juillet 1890. Elevé à la campagne, aimant les plantes, les
bêtes; profondément religieux d'une foi simple, voyant Dieu partout. Commence 1a vie
pratique chez Goupil, à La Haye, après dans la même maison à Londres, et en 1872 à
Paris. Quitte au bout d'une année, ne pouvant se faire aux exigences du commerce, se
révolté contre tout. Retour en Hollande pour très peu de temps. S'en va à Londres où
il gagne sa vie comme maître d'école - temps très difficile. Les questions
théologiques le préoccupent. Souffle de la discorde née des préceptes de l'Evangile et
du Christianisme tel qu'il est pratiqué généralement. Se résout à faire des Etudes
théologiques et à se faire pasteur à sa Manière. Se sent apôtre. En 1877, est à
Amsterdam où il suit les cours de théologie, ne les achève pas. S'en va dans le
Borinage (Belgique) prêcher chez les mineurs."
Quoique ayant toujours dessiné et modelé, ce n'est qu'après, 1882 qu'il commence à
s'occuper exclusivement de peinture, et va à l'atelier, à La Haye, jusqu'en 1884. Fait
un court séjour à Dreuthe (nord de la Hollande), puis à Nunen, où habitent ses
parents; enfin travaille à Anvers, et vient à Paris au commencement de 1886.
C'est en 1887 que je l'ai connu dans la petite chapelle ardente qu'est la boutique du papa
Tanguy, 9,rue Clauzel. J'ai dit ailleurs (hommes, d'aujourd'hui) l'étonnante surprise que
fut ce front étrange et la visite qu'il me fit faire à son atelier, rue Lepic.
C'étaient, au troisième, dans un appartement dominant Paris et habité aussi par
Théodore, une collection de tableaux assez bons de l'École romantique, puis beaucoup de
crépons japonais, des dessins chinois, des gravures d'après Millet. Il y avait un gros
meuble hollandais dont les tiroirs étaient pleins de boules de laines enchevêtrées,
mariées, unies dans les accords les plus inattendus; puis il y avait aussi dans ce gros
meuble des dessins, des peintures, des croquis, de Vincent cette fois. Des vues de
Hollande surtout me frappèrent: cela était: net, précis, nerveux et plein de style, et
ces étonnants visages de travailleurs aux nez énormes, aux bouches lippues, aux airs
niais et féroces, dont les "Mangeurs de pommes de terre", une effroyable toile,
furent le dénouement.
Vincent lisait beaucoup; Huysmans et Zola, parmi les contemporains, l'avaient fortement
impressionné. Dans l'un, une mâle force l'attirait, et dans l'autre, une causticité
aigre, un coup de fouet bien cinglé sur des types vrais, car toujours il eut le faux en
horreur.
Chose étrange, les oeuvres plus spiritualistes le requéraient peu, et des jeunes
poètes, de Baudelaire même, il ne disait rien ou n'avait qu'un sourire J'ai plus tard
compris cela quand il m'écrivit qu'il n'y avait d'art que dans ce qui est sain. Je n'ai
jamais cru, comme lui, que Baudelaire fût malsain.
Les contradictions les plus bizarres se rencontraient souvent dans cet esprit travaillé
et chercheur; il aimait les peintures de Ziem; par exemple: cette Venise à la crème et
au bleu de blanchisseuse, qui se prélasse depuis quelque vingt ans à là façade des
pâtissiers de la rue Laffitte, avait des charmes pour lui; il prétendait que c'était
là de la couleur de coloriste; plus tard il en revint, c'est ainsi que je le trouvai un
jour en grande conversation avec Ziem lui-même, devant une maison dont les balcons
étaient soutenus par des crocodiles
Très homme du monde,le peintre célèbre parlait de Delacroix, il racontait un toast
porté, par les partisans du grand Romantique, en plein, dîner officiel. Cela fera un peu
comprendre, comme je le compris moi-même, pourquoi Vincent aimait Ziem: - il avait connu
Eugène Delacroix... et lutté pour lui.
C'était le plus noble caractère d'homme qu'on puisse rencontrer, franc, ouvert, vif au
possible, avec une certaine pointe de malice drôle; excellent ami, inexorable juge,
dépourvu de tout égoïsme et de toute ambition, comme le prouvent ses lettres si
simples, où il est aussi bien lui-même que dans ses innombrables toiles.
Nous avons donc perdu le plus solide des amis en même temps que le plus artiste d'entre
nous quand, par un beau soleil de juillet, il alla derrière le château d'Auvers se
déshabiller de la vie. Quelque déchirante que soit cette vérité, il faut bien la dire,
et la lettre où il est question de la vie plate et de la vie ronde ne sera pas sans
éclairer un peu sur ce qui a pu décider Vincent à en venir là. N'a-t-il pas eu la
curiosité d'autre chose?..."
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